Les langues enseignées dans les établissements du supérieur, reflet des enjeux sociétaux
Nathalie Spanghero-Gaillard  1, *@  
1 : Université Toulouse - Jean Jaurès
LERASS-CPST
* : Auteur correspondant

La place des langues aujourd'hui accordée dans nos universités européennes découle du processus de Bologne (1999) visant à faire de l'Europe un espace compétitif à l'échelle mondialisée de l'économie de la connaissance, l'espace européen de l'enseignement supérieur. L'enseignement des langues s'en est trouvé modifié et on a commencé à distinguer à côté des études littéraires ou encore linguistiques, classiques, l'étude de la langue pour faire des études et l'étude de la langue pour travailler. Dès lors, la question qui s'est posée est d'envisager un apprentissage en fonction de sa finalité. A cette nouvelle donne s'en est ajoutée une deuxième. On a vu arriver à l'Université un plus grand nombre d'étudiants en formation continue, en reprises d'études, riches de savoir-faire variés qui se sont mêlés aux cohortes d'étudiants en formation initiale.

Le défi qui apparaît désormais est d'arriver à faire dialoguer les objectifs académiques universitaires proposés de longue date et revisités par les connaissances scientifiques avec les besoins sociétaux : vivre, s'épanouir, échanger et travailler. Dans une perspective de cognition située, nous interrogerons les notions de compétences et de pédagogie au sein de laquelle l'outil « centre de langue » prend sa place pour dresser un éventail des choix possibles qui s'offrent aujourd'hui à l'enseignement des langues dans le supérieur, en France et en Europe.

 


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